
Luo Dan nous projette dans une Chine flottante, en suspension, sans certitude, qui n’a rien à voir avec les démonstrations de force des tours arrogantes des grandes villes ou des Jeux Olympiques. Il nous convoque dans un pays irréel, plus résigné que triste, qui ressemble peut-être à ce qu’éprouve la majorité de ses contemporains qui n’ont pas été conviés au partage de l’enrichissement subit et spectaculaire de quelques-uns.



Biographie
Né en 1968 à Chongqing, près du barrage des Trois Gorges, il vit aujourd’hui à Chengdu, dans le Sichuan. Diplômé du Sichuan Fine Art Institute en 1992, il travaille comme photoreporter depuis 1997 pour des journaux et magazines chinois (Chengdu evening paper, HuaXi city paper). Il a remporté de nombreux prix journalistiques nationaux et régionaux depuis 1998. En 2006, il présente le projet Route 318 Son travail sur la Route nationale 318 laisse percer la mélancolie, voire la nostalgie, derrière la beauté des visages, les paysages agressés par la pollution omniprésente. « Ce que j'ai vu sur mon chemin était souvent difficile. Tout disparaît en Chine, à l'image de l'être humain, condamné à disparaître. Les valeurs traditionnelles sont démodées. La seule valeur qui compte aujourd'hui, c'est le dollar. Les joies produites par l'argent sont éphémères. Voilà pourquoi les gens se sentent misérables » , confie ce fils de la Chine maoïste, converti au protestantisme par la lecture de la Bible.
Expositions personnelles.
Septembre 2005 « On the road », Festival de Pingyao, Chine 2006 « Dress up », San Francisco, Décembre 2006 « China Route 318 », Lianzhou International Festival of Photography , ChineMai 2007 « China Route 318 », Guangzhou Photo Biennial, ChineOctobre 2007 « China Route 318 », PhotoQuai – 1ère Biennale Des Images Du Monde, ParisOctobre 2007 « China Route 318 », Dangdai International Art Festival, Pékin Décembre 2008 « North South », Lianzhou International Photo Festival , Chine Artist of the year / Gold Award, Lianzhou International Photo Festival, Chine, décembre 2008
Source taiss galerie
source Le Figaro